De l’ islamophobie à l’ islamologie
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De l’ islamophobie à l’ islamologie
Dans le captivant récit de l’aventure de sa conversion, Joseph Fadelle raconte comment Massoud, son frère d’armes en Irak, sous le régime de Saddam Hussein, qui était chrétien, lui demanda s’il avait lu le Coran, lui, Mohammed, un Moussaoui, descendant du Prophète. Il bondit :
– Bien sûr, tu me prends pour un mécréant, un mauvais musulman ?
– Mais est-ce que tu l’as vraiment lu ? insiste doucement Massoud.
– Je te dis que je l’ai lu, et je le lis même en entier tous les ans, pendant le Ramadan ! Il y a trente parties dans le Coran, et le Ramadan dure trente jours...
– Et tu as compris le sens de chaque mot, de chaque verset ? ”
« La question qui pénètre en moi comme un dard acéré me déstabilise. Rouge de confusion, je ne trouve rien à répliquer, touché en un point sensible. Car les imams m’ont toujours enseigné que c’est la lecture du Coran de bout en bout qui sera récompensée au jour du jugement, beaucoup plus que la compréhension du texte. (...) Ce raisonnement de clercs avait satisfait ma curiosité, et plus insidieusement, légitimé ma pratique très superficielle de l’islam. Je n’ai donc pas vraiment cherché plus loin ce qui aurait pu déranger mon petit confort religieux.
« Face à mon mutisme, Massoud pousse son avantage et me propose un marché :
– Si tu veux que je t’apporte l’Évangile, c’est d’accord, mais je mets quand même une petite condition : tu vas d’abord relire le Coran en essayant vraiment d’en déchiffrer le sens avec ton intelligence, et sois honnête avec toi-même, ne triche pas...
« Je ne m’attendais certes pas à une telle proposition quand j’ai abordé le sujet de la religion avec Massoud. Me voilà poussé dans mes retranchements, avec obligation, si je veux poursuivre mon ambition de le convertir [à l’islam], de réexaminer à nouveaux frais et sans concession ma propre croyance ! Qu’à cela ne tienne, je suis prêt à relever le défi, piqué au vif dans mon orgueil, et certain que je saurai prouver à mon interlocuteur la grandeur du Coran, Inch’allah ! » (Le prix à payer, éd. de l’Œuvre, 2010, p. 24-25)
Il nous faut, à notre tour, lire le Coran « en essayant vraiment d’en déchiffrer le sens », et chercher à l’expliquer par les lois de la méthode historique et critique, depuis longtemps en usage dans l’étude de la Bible. (...)
suite:
http://www.crc-resurrection.org/1835-de-l-islamophobie-a-l-islamologie.html
– Bien sûr, tu me prends pour un mécréant, un mauvais musulman ?
– Mais est-ce que tu l’as vraiment lu ? insiste doucement Massoud.
– Je te dis que je l’ai lu, et je le lis même en entier tous les ans, pendant le Ramadan ! Il y a trente parties dans le Coran, et le Ramadan dure trente jours...
– Et tu as compris le sens de chaque mot, de chaque verset ? ”
« La question qui pénètre en moi comme un dard acéré me déstabilise. Rouge de confusion, je ne trouve rien à répliquer, touché en un point sensible. Car les imams m’ont toujours enseigné que c’est la lecture du Coran de bout en bout qui sera récompensée au jour du jugement, beaucoup plus que la compréhension du texte. (...) Ce raisonnement de clercs avait satisfait ma curiosité, et plus insidieusement, légitimé ma pratique très superficielle de l’islam. Je n’ai donc pas vraiment cherché plus loin ce qui aurait pu déranger mon petit confort religieux.
« Face à mon mutisme, Massoud pousse son avantage et me propose un marché :
– Si tu veux que je t’apporte l’Évangile, c’est d’accord, mais je mets quand même une petite condition : tu vas d’abord relire le Coran en essayant vraiment d’en déchiffrer le sens avec ton intelligence, et sois honnête avec toi-même, ne triche pas...
« Je ne m’attendais certes pas à une telle proposition quand j’ai abordé le sujet de la religion avec Massoud. Me voilà poussé dans mes retranchements, avec obligation, si je veux poursuivre mon ambition de le convertir [à l’islam], de réexaminer à nouveaux frais et sans concession ma propre croyance ! Qu’à cela ne tienne, je suis prêt à relever le défi, piqué au vif dans mon orgueil, et certain que je saurai prouver à mon interlocuteur la grandeur du Coran, Inch’allah ! » (Le prix à payer, éd. de l’Œuvre, 2010, p. 24-25)
Il nous faut, à notre tour, lire le Coran « en essayant vraiment d’en déchiffrer le sens », et chercher à l’expliquer par les lois de la méthode historique et critique, depuis longtemps en usage dans l’étude de la Bible. (...)
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